teur H. Barth en Turquie. Principales sources à consulter pour se tenir au courant du mouvement géographique : l'Année Géographique. Les deux projets d'exploration arctique du capitaine Sherard Osborn et de M. le docteur Aug. Petermann. Væu pour une exploration française antarctique. Le relief du sol européen est généralement bien connu, notre continent ne peut plus être l'objet de ces importantes découvertes géographiques qui frappent l'imagination et font époque en remplissant le vide des (1) Extrait, en partie, du Rapport lu à l'assemblée générale de la Société de géographie du 15 décembre 1865. cartes. Mais la part de la géographie en Europe n'en est pas moins belle. C'est à la patiente érudition des savants qu'elle demande la solution des problèmes que nous a légués l'antiquité; les recherches historiques, épigraphiques et archéologiques lui viennent alors en aide pour rétablir la position des anciens empires, celle de leurs villes, de leurs frontières. Des noms nouveaux pour nous surgissent des ruines séculaires; et des textes anciens restés jusqu'alors obscurs, récupèrent leur clarté et leur importance. Aujourd'hui l'esprit de recherche va plus loin encore puisqu'il tend à reconstituer ce que j'appellerai la Géographie Lacustre ou Antě-Historique. En effet de l'examen des terrains d'alluvion, des sables amoncelés dans les cavernes, des tourbières et des marnières en France, en Angleterre, en Russie, en Italie; enfin, de l'examen du fond des lacs morainiques, c'est-à-dire des lacs qui, en Suisse, en Italie, en Ecosse, ont pour bassins des amphithéâtres entourés d'anciennes moraines, il résulte que l'on peut constater la présence de l'homme qui y vivait alors en petits groupes de famille, dont l'industrie était encore dans l'enfance et qui n'avait alors à sa disposition que des armes et des ustensiles en silex, en bronze, en fer. Que l'on vienne à consigner sur une carte tous les lieux qui ont été le théâtre de ces découvertes, on obtiendra certainement l'expression de la plus ancienne carte de notre Europe, et à défaut de l'histoire ce sera à la science géologique de lui assigner une date. M. Noël des Vergers a localisé ses recherches et c'est aux Maremmes de la Toscane qu'il s'est adressé pour rechercher les témoignages de l'histoire et de la civilisation d'un peuple, les Étrusques, sur lequel les anciens ne nous ont donné que fort peu de renseigne |