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CHRONIQUE.

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KHELAT. Le jeune Nussir-Khan vient de se rendre au colonel Stacey, cet événement est regardé comme devant puissamment contribuer à la pacification de la province de Cutch. (East-Indian News.)

HERAT. On assure que le capitaine Rowlinson, qui se trouve actuellement à Candahar, est nommé pour remplacer le major Todd, en qualité d'envoyé britannique à Hérat, et que le lieutenant Pelly sera adjoint à sa mis(Bombay Times.)

sion.

CABOUL. La dernière poste de l'Inde n'a apporté aucune nouvelle de ce pays, où Châh Soudja ne se soutient toujours que par la force des baïonnettes anglaises. Dost-Mohamed vient de recevoir la permission de résider à Loudiana, avec une pension de trois lacs de roupies. Le capitaine Nicholson continue à être chargé de le surveiller. (East-Indian News.)

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CHINE. Les événements dont le céleste empire est le théâtre, deviennent de plus en plus incompréhensibles pour nous; d'un côté, nous voyons une ville fortifiée, renfermant plus d'un million d'âmes et défendue par une garnison de 50,000 hommes, tomber entre les mains d'une armée qui compte à peine 5,000 soldats, et de l'autre nous voyons les vainqueurs effrayés de leurs propres triomphes, reculer au moment de s'en emparer et se contenter d'une faible rançon. Les journaux anglais sont unanimes pour avouer que leurs compatriotes ont agi

le pil

comme des bandits qui ne combattent que pour lage, et le Times n'hésite pas à dire que leur conduite ferait honte à des pirates malais.

Malgré les ordres du gouvernement chinois, le commerce avait recommencé depuis assez longtemps, et une qunatité considérable de thé avait été embarquée, quand le capitaine Elliot voyant qu'il n'y avait plus rien à gagner de ce côté, et que les cargaisons étaient complètes, jugea à propos de s'apercevoir qu'une grande quantité de troupes tartares étaient entrées dans la ville, et recommença les hostilités au moment où les Anglais s'y attendaient le moins.

Le 24 mai au matin, les troupes débarquèrent et attaquèrent quatre forts construits sur des hauteurs qui défendaient la ville, et qui n'en étaient pas éloignés de plus de cent pas. Les Anglais s'en emparèrent ainsi que d'un camp retranché qui renfermait plus de 4,000 hommes de troupes chinoises, de sorte que de cette position ils dominaient entièrement Canton. Le général sir Hugh Gough employa le jour suivant à faire venir son artillerie et à construire ses batteries. Le lendemain 27, au moment où il se préparait à foudroyer les remparts de la ville pour donner ensuite un assaut décisif, il reçut une lettre du capitaine Elliot, qui lui annonçait qu'il était entré en communication avec les autorités chinoises, et lui ordonnait de suspendre le feu. Il conclut en effet avec elles un traité par lequel toutes les troupes qui ne faisaient pas partie de l'ancienne garnison de la ville, et qui se montaient à 45,000 hommes, devaient l'évacuer avec armes et bagages; les Anglais de leur côté s'engageaient à retourner à l'entrée du fleuve, abandonnant toutes les positions dont ils s'étaient emparés, moyennant un payement de six millions de piastres, ou trente millions de francs. Telle était la hâte du plénipotentiaire à abandonner ses conquêtes,

que la flotte remit à la voile quand il y avait encore un million de piastres à payer, et que treize mille Tartares seulement avaient évacué la ville, où il en restait par conséquent encore plus de trente mille. Le capitaine Elliot s'occupe en attendant à tracer les plans de la nouvelle ville qu'il veut fonder à Hong-Kong, mais les colons ne se pressent pas de venir s'y établir. On prétend qu'il médite une nouvelle expédition contre Amoy. Les Chinois travaillent, dit-on, jour et nuit à réparer les batteries qui bordent les deux rives du fleuve. Le major Belcher et sir Lefleming-Senhouse, viennent de succomber à la fatigue, et, ajoute-t-on, à la honte que leur a inspirée la conduite du capitaine Elliot.

C'est par ce brillant exploit que l'habile plénipotentiaire a terminé sa carrière. Sir Henry Pottinger, envoyé pour le remplacer, trouvera les choses précisément où elles étaient il y a deux ans, au commencement de la guerre ; il est, dit-on, chargé de demander, comme indemnité pour l'opium saisi et pour les frais de la guerre, 15 millions de piastres (75 millions de francs) dont une moitié comptant et l'autre dans le délai de cinq ans. Il lui est défendu de traiter avec tout mandarin qui ne serait pas muni d'un plein pouvoir de l'empereur; il doit en outre exiger que les principaux ports soient ouverts aux Anglais avec le droit d'y établir des factoreries, que Hong-Kong soit définitivement cédé à S. M. Britannique, et que son ambassadeur soit admis à résider à Pékin et à entrer en communication directe avec l'empereur. Tout cela est fort beau, sans doute; mais, quant à nous, nous continuons à douter, comme nous l'avons toujours fait, qu'on en obtienne même une faible partie.

ILES DE NICOBAR. —Le baleinier anglais, le Pilote, qui était entré dans le port de Nankhaoury pour se procurer des rafraîchissements, a été surpris et pillé par les natu

rels qui ont massacré tout l'équipage, à l'exception du capitaine et de quelques hommes, qui se trouvaient à terre au moment fatal; quoique également attaqués par les indigènes armés de zagayes, ils parvinrent à se réfugier dans leur chaloupe et à gagner la pleine mer Ils n'avaient d'autres vivres que 29 noix de cocos, et étaient privés de boussole. Après avoir erré pendant plusieurs jours, ils eurent le bonheur de rencontrer le vaisseau de guerre anglais, le Cruizer, se rendant de Calcutta en Chine, qui les reçut à son bord. Le Cruizer se dirigea aussitôt vers la baie de Nankhaoury pour sauver, s'il en était temps encore, le reste de l'équipage du Pilote; mais on ne retrouva que la carcasse du vaisseau, dont même tout le cuivre et tout le fer avaient été arrachés. Les habitants de tous les villages voisins de la baie avaient pris la fuite, de sorte qu'il ne fut pas possible de se procurer le moindre renseignement sur le sort des 22 absents; mais personne ne doute qu'ils n'aient tous péri. Cet événement servira, nous l'espérons, d'avertissement aux navigateurs pour se défier des habitants de ces îles qui se distinguent par leur perfidie, même parmi les Malais.

(Say Harbour Corrector.) AFRIQUE. Les trois bateaux à vapeur, destinés à remonter le Niger, l'Albert, le Soudan et le Wilberforce, sont arrivés, dans le milieu de juillet, au Cap-Corse, venant de Sierra-Leone. C'est donc à tort qu'on craignait que l'expédition n'eût quitté l'Angleterre trop tard pour profiter du moment favorable; car, d'après les rapports des compagnons de Lander, les vaisseaux d'un tirant d'eau un peu considérable ne peuvent pas remonter au delà d'Iboe avant le mois d'août.

( Times.)

Octobre 1841. TOME IV.

PUBLICATIONS NOUVELES.

FRANCE.

369. Voyage sur la côte orientale de la mer Rouge, dans le pays d'Adel et le royaume de Choa, par C. L. X. Rochet, d'Héricourt; in-8. Paris, A. Bertrand.

370. Excursions dans le Maine; in-8. Au Mans.

371. Voyages et aventures de La Peyrouse, par F. Valentin; in-12. Tours, Mame. 372. Esquisses pittoresques sur le département de l'Indre, ou Choix de vues de châteaux, églises, monuments, ruines et maisons particulières, Chá

teauroux.

373. Histoire d'Alger et de la piraterie des Turcs dans la Méditerranée, à dater du seizième siècle, par Ch. de Rotalier; 2 vol. in-8. Paris, Paulin. 374. Bagnères de Bigorre sous le rapport médical et topographique, et les autres principaux établissements thermaux des Pyrénées, par L. C. Lemon-nier; in-12. Bagnères, Dossun.

ANGLETERRE.

375. The Topography of Athens, with some Remarks on its Antiquities, by W. M. Leake;

2 vol. in-8. London, Rodwell. 376. An account of the Settle

ments of the New-Zealand Company, from personal Observations during a recent visit to that country, by the Hon. Petre; in-8. London, Smith, Elder and Co.

377. Ireland; its Scenery, Character, etc, by Mr. and Mrs. Carter Hall; in-8. London, How and Parsons. 378. An Appeal on behalf of the West Indies, as affected by the late proposed Reduction of Duty on foreign Sugar, by P. J. Questel; in-8, London, Smith, Elder and Co.

379. Excursions in Normandy; illustrative of the Society and Scenery, edited by Shoberl; in-8. London, Colburn.

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