n'amène une grande effusion de sang, car le Nizam n'a pas moins de 1,500 Arabes à son service.

GWALIOR.

(United service Gazette.)

Une sédition vient encore d'éclater parmi les Ekhas, au service du rajah de Gwalior; ils réclamaient plus de dix-huit mois de solde arriérée. Les mutins ont été cernés par six régiments de cipayes, qui avaient avec eux douze pièces de canons. Un grand nombre de ces révoltés ont été pendus par les pieds aux arbres voisins. (Indian News. )

PUNDJAB.Shere Sing vient de céder à Shah Soudja la province de Peshawar sur laquelle celui-ci prétendait avoir des droits, et qu'il s'est hâté de rétrocéder à la compagnie des Indes. Le pays est, du reste, toujours en proie à la guerre civile, et l'on espère à Calcutta que Shere Sing, pour obtenir la protection des Anglais, finira par se reconnaître leur vassal.

Des bandes de Sikhs ont envahi le Thibet, sans que les troupes envoyées contre elles par le gouvernement de Lassa aient pu parvenir à arrêter leur marche, car les pauvres Thibétains sont accoutumés à compter pour leur défense sur la réputation de sainteté que la résidence du DalaiLama a donnée à leur pays.

L'Agra Ukhbar rapporte que Zorawar Sing, chef des Sikhs qui ont envahi le Thibet, n'était plus le 7 août qu'à une journée de marche du lac de Manusurowur. A la tête de 300 cavaliers, il a mis en déroute plus de 12,000 Thibétains. Comme ce pays est considéré comme faisant partie du territoire de la Chine, l'empereur regardera probablement cette invasion comme ayant eu lieu à l'instigation

des Anglais, et ce sera un nouvel obstacle à la conclusion d'un traité de paix.

AFGHANISTAN.

Les attaques des Ghilzis se renouvellent sans cesse, et quoiqu'ils soient toujours repoussés, les troupes anglaises n'en sont pas moins harassées; le fanatisme musulman est excité au plus haut point, et chaque jour on entend parler de nouvelles révoltes; les présents considérables que l'on a distribués aux chefs, au lieu de les engager à la paix, leur ont fourni les moyens de faire la guerre.

BELOUTCHISTAN. -Le docteur Forbes vient d'être assassiné par Ibrahim-Khan qui l'avait invité à venir le visiter dans son fort de Jehanabad. Le khan lança d'abord sur lui un gros chien dressé à l'attaque du sanglier, et quand le docteur fut renversé, il le tua d'un coup de fusil. Il paraît que le temps est passé où, selon lord Palmerston, un officier anglais pouvait parcourir toute l'Inde sans (Indian News.)

armes et sans escorte.

CANDAHAR. La bataille, qui vient d'être livrée contre Ukhtar-Khan, est une des plus sanglantes et des plus contestées qui aient eu lieu depuis l'entrée des Anglais dans l'Afghanistan. Ceux-ci ont eu 17 morts et 83 blessés. Les ennemis ont perdu plus de 700 hommes; le prince Timour, fils de Shah Soudja, assistait à ce combat; on assure qu'il s'y est comporté avec beaucoup de valeur. (Bombay Times.)

EMPIRE BIRMAN.-Tharawaddy a pris de nouveau une attitude menaçante; il a réuni une grande quantité de troupes à Rangoun et à Martaban, et se propose, dit-on, d'attaquer l'établissement anglais de Maulmain, où l'on s'est empressé d'envoyer de Madras de l'artillerie et des

munitions. Maulmain est presque entièrement construite en bambou, et rien ne pourrait arrêter l'incendie si l'ennemi parvenait une fois à y mettre le feu. Les maisons des indigènes encombrent tellement les approches des fortifications que cette artillerie ne serait d'aucune utilité contre l'ennemi s'il traversait le fleuve qui sépare seul Maulmain de la ville birmane de Martaban. Les habitants de cette dernière travaillent jour et nuit à élever des palissades et à construire des logements pour les troupes qui y arrivent de tous les côtés. Quoique les Birmans ne soient pas des ennemis bien redoutables, cette guerre qui paraît imminente ne laissera pas d'accroître les embarras, et surtout les dépenses déjà si excessives du gouvernement de l'Inde. (Indian News.)

CHINE. Le nouveau plénipotentiaire sir Henry Pottinger et l'amiral Parker sont arrivés à Macao le 9 août; le capitaine Elliott s'est aussitôt embarqué pour l'Angleterre, où il est arrivé par le dernier paquebot.

Sir Henry Pottinger l'a pris immédiatement sur un ton beaucoup plus haut que son prédécesseur. Il a déclaré qu'à la vérité, il ne violerait pas la trêve locale que son prédécesseur avait conclue avec les autorités de Canton, tant qu'elle serait respectée par les Chinois; mais, en même temps, il a refusé une entrevue au maire de cette ville, parce que celui-ci n'était point muni de pleins pouvoirs impériaux, et il l'a renvoyé à son secrétaire; il se dispose, dit-on, à se diriger vers le nord, et à aller d'abord attaquer Amoy, malgré les sommes considérables qui lui ont été offertes pour se désister de ce projet, sommes que quelques journaux ne craignent pas de porter à cent millions de francs.

La nouvelle ville que le capitaine Elliott avait fait con

struire dans l'île de Hong-Kong a été détruite par un incendie dans la nuit du 15; mais elle était bâtie avec des matériaux si légers que la perte n'est pas grande, et qu'elle sera bientôt réparée.

Il n'en sera pas de même des suites du typhon qui a englouti, ou considérablement avarié, plus de trente vaisseaux, dont la cargaison avait une valeur considérable. Un cutter à bord duquel était le capitaine Elliott a été jeté sur les côtes de l'île de Lou-Kou, où cet officier a d'abord été fort maltraité par les naturels qui cependant ont consenti à le conduire à Macao, moyennant une rançon de plusieurs milliers de piastres.

AFRIQUE. Le Dédale, capitaine Martin, arrivé à Liverpool, annonce que l'expédition du Niger est entrée dans ce fleuve entre le 13 et le 15 août. Elle avait déjà perdu neuf hommes. (Times.)

ÉTATS-UNIS.-Le gouverneur Doy vient de conclure un traité important avec les Indiens Sioux qui lui ont vendu tout le territoire situé au sud de la rivière de Saint-Pierre, et à l'est d'une ligne tirée à partir de sa source, ce qui forme 27,000,000 d'acres. Les Sioux s'en sont réservé 3,400,000 sur lesquels ils comptent s'établir afin de les cultiver, et le gouvernement des États-Unis s'est engagé à leur envoyer quelques personnes capables de les instruire dans l'agriculture. 52,000 Indiens, qui habitent à l'ouest du Mississipi, doivent venir se joindre à eux, de sorte que tout ce territoire sera un jour exclusivement habité des indigènes. Leur gouverneur sera nominé par les autorités de Washington, et présidera le conseil des chefs. Trois forts seront construits pour maintenir l'ordre dans le pays. (Baltimore American.)

par

Une caverne fort remarquable vient d'être découverte à Colebrook dans le Connecticut. Son entrée a environ trente pieds de large et cinquante d'élévation, et sa dimension va toujours en augmentant. Le sol est couvert d'un sable très-fin et très-dur, et est coupé en plusieurs endroits par des puits très-profonds, dans lesquels on a trouvé de l'eau. Ceux qui l'ont découverte crurent entendre dans le lointain le bruit sourd d'une cascade; mais, n'ayant avec eux ni cordes ni échelles, ils craignirent de s'aventurer trop loin. Ils se proposent toutefois d'y revenir munis de tous les ustentiles nécessaires, et de pousser jusqu'au bout leurs investigations qui pourront amener des découvertes importantes.

(Norwich Aurora.)

-Sans parler des bateaux à vapeur, il y a maintenant plus de trois cents navires à voile, tandis qu'on en comptait à peine une demi - douzaine avant la guerre de 1812. Presque tous ces bâtiments sont des bricks-goëlettes du port de 50 à 250 tonneaux. Il y en a deux de 350, et leur tonnage réuni s'élève à environ 30,000 tonneaux; dans ce nombre ne sont pas compris les bâtiments qui ne font que traverser le lac pour se rendre dans l'Ontario. Ils sont presque tous employés au commerce du bois et du pois(Philadelphia Sentinel.)

son.

Six cents Nègres marrons de la Floride, qui s'étaient établis sur les rives de l'Arkansas, avaient construit sur les bords de la rivière Rouge un fort de madriers, où un grand nombre d'indiens Chactas et Cherokis étaient venus se joindre à eux, et d'où ils pillaient tous les alentours. Cette position était si redoutable, que le capitaine Moore qui avait été envoyé contre