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refuser, mais fit tous ses efforts pour l'en détourner, en lui représentant l'état d'anarchie où était plongé le pays. M. Stephens tint bon, mais sa persévérance faillit lui coûter cher, car peu s'en fallut qu'il ne fût assassiné à Comotan.

Le village de Copan ne se compose que d'une douzaine de huttes: la seule maison un peu habitable appartenait à un certain D. Gregorio, l'homme le plus riche et le plus influent du pays; mais, soit qu'il suspectât les intentions des voyageurs, soit qu'il fût peu hospitalier de sa nature, il leur fit l'accueil le plus froid, et sans leur offrir aucun secours, il leur dit simplement qu'il fallait traverser la rivière, et cela d'un ton tellement sec, que cela voulait dire clairement: «< Allez-vous-en le plus tôt possible; mais M. Stephens n'était pas homme à s'effrayer de si peu de chose il prit tranquillement possession d'une chambre, fit conduire ses mules à l'écurie, et dit à son domestique de lui préparer son souper. Les anciennes habitudes d'hospitalité ont encore tant de force dans le pays, que, malgré son mécontentement évident, D. Gregorio n'osa dire un seul mot pour s'opposer à cet arrangement.

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Nous ne suivrons pas M. Stephens dans son récit de toutes les tracasseries que lui firent éprouver les habitants, qui ne comprenaient rien à son goût pour les vieilles masures, ni dans ses dissertations sur l'histoire ancienne du pays, dans laquelle il se montre assez peu versé. Nos lecteurs liront sans doute avec plus de plaisir un abrégé de sa des

cription des ruines de Copan, dont nous donnons ci-joint le plan (fig. 1).

Ces ruines sont situées sur les bords de la rivière de Copan, un des affluents de la Matagua, qui se jette dans la baie de Honduras; elle n'est navigable que pour des canots, excepté pendant quelques jours dans le plus fort de la saison des pluies. Les ruines s'étendent le long de ses rives sur un espace de plus de deux milles; on ignore encore la profondeur du terrain qu'elles occupent. On ne voit plus aucune trace des habitations, qui probablement n'étaient que des huttes de boue et de roseaux, dont les pluies ont effacé depuis longtemps les derniers vestiges.

Le principal temple offre une façade de six cent vingt-quatre pieds, qui s'étend du nord au sud; elle est construite en pierres taillées qui ont de trois à six pieds de long et un pied et demi d'élévation. Les trois autres côtés n'offrent plus que des rangées de degrés et des structures pyramidales, dont les unes n'ont que trente et les autres jusqu'à cent quarante pieds de haut.

Dans le côté méridional, non loin de l'encoignure du sud-ouest, on remarque un enfoncement qui était probablement occupé par un monument gigantesque faisant face à la rivière; mais il n'en existe plus de trace. Ses fragments ont été enlevés par les eaux ou ensevelis sous la vase lors des grandes crues qui ont lieu à l'époque de la saison des pluies. Plus loin sont deux petites

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